Elisa Popa, Nadjet Gacem et Mathias Nordbeck de l’Institut du Cerveau à Paris, Manon Rival de l’Institut de Génomique Fonctionnelle à Montpellier et Erwan Baudron du GIP Cyceron à Caen, ont à peine trente ans, mais ils/elles font déjà partie de celles et ceux qui font bouger les lignes de la recherche.
actualitéCongrès scientifique 2025
Élisa, Nadjet, Mathias, Manon et Erwan sont tous les lauréats des prix de la meilleure communication orale courte ou du meilleur poster affiché décernés par France Sclérose en Plaques lors du congrès scientifique de juin 2025.
Ils/elles consacrent leurs travaux à déchiffrer les mécanismes qui induisent ou freinent la progression de la maladie, avec une ambition claire : faire avancer les connaissances et améliorer le quotidien des patients atteints de sclérose en plaques ou maladie apparentée.
« Nos projets explorent les cellules du système immunitaire. Nous cherchons à comprendre comment elles peuvent favoriser la réparation ou aggraver la progression, mais aussi pourquoi certaines cellules restent anormalement inflammatoires chez les patients. », expliquent Mathias Nordbeck et Élisa Popa.
« Nos projets ciblent les processus de réparation de la myéline et de neuroprotection soit en identifiant de nouvelles molécules, soit en étudiant l’interaction entre différentes protéines. » soulignent Nadjet Gacem et Manon Rival.
« Mes recherches visent à mieux comprendre le rôle de l’intestin dans la sclérose en plaques, comment l’inflammation intestinale influencerait l’apparition de la maladie ou la transition vers une forme secondairement progressive. » explique Erwan Baudron.
Les parcours de ces cinq jeunes chercheurs sont à la croisée de la rigueur scientifique et de l’engagement humain.
« Le parcours du jeune chercheur est semé d’embuches et de doutes, mais il en vaut largement la peine si mes recherches contribuent, même modestement, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette pathologie. », nous confie Erwan Baudron, lauréat d’un des deux prix de la meilleure communication orale courte.
« Le parcours d’un jeune chercheur est exigeant, mais passionnant. Chaque étape, chaque découverte, me rapproche un peu plus de l’idée que la recherche peut réellement changer la vie des patients. » témoigne Élisa Popa, lauréate d’un des deux prix de la meilleure communication orale courte.
À travers leurs engagements, ces jeunes lauréats incarnent une génération de chercheurs lucides, sensibles et déterminés.
Récompensés par les membres du comité médico-scientifique (CMS) de France Sclérose en Plaques, ces jeunes chercheurs ont montré une détermination forte et un même objectif : faire progresser les connaissances, développer des traitements plus efficaces et plus ciblés, envisager des approches préventives et redonner de l’espoir aux patients.
« La qualité des travaux de ces jeunes chercheurs est impressionnante. Chaque année, je suis surpris par la maturité, la perspicacité et la qualité de présentation de ces jeunes chercheurs qui ne cessent de s’accroitre. La relève est assurée. », nous rapporte le Pr Romain Marignier, neurologue et chercheur au CHU de Lyon et membre du CMS.
« France Sclérose en Plaques a financé mon postdoctorat pendant trois ans, rendant ce travail possible. Ce prix du meilleur poster vient récompenser cet engagement mutuel et le soutien de France Sclérose en Plaques. Il symbolise, pour moi, l’aboutissement de trois années de recherche prometteuses. » témoigne Nadjet Gacem.
« Recevoir ce prix est une source de motivation et une reconnaissance significative de la part de la communauté scientifique et clinique. Cela met en lumière le potentiel de ma recherche pour améliorer la compréhension et le traitement de la sclérose en plaques. » nous confie Mathias Nordbeck, lauréat d’un des prix du meilleur poster affiché.
Les prix décernés, par des chercheurs et des cliniciens internationalement reconnus, à ces cinq jeunes chercheurs illustrent parfaitement la mission que s’est donnée France Sclérose en Plaques : soutenir la recherche d’excellence, au service des malades.
Derrière chaque sclérose en plaques, il y a une histoire. Patients, patientes et professionnels de santé témoignent ici de leur vécu avec la sclérose en plaques : des parcours sincères, des défis, mais aussi de l’espoir.
J’ai été diagnostiquée de la SEP à 23 ans. tout s’est un peu effondré au début, mais aujourd'hui, avec les traitements et un bon suivi, je vis quasi normalement. La maladie m’a appris à mieux écouter mon corps, à ralentir quand il le faut, et à savourer les moments où tout va bien. Je refuse de laisser la SEP définir qui je suis.
Emma
Patiente
Apprendre que j’avais une forme progressive a été un bouleversement. Ce n’est pas facile de voir mon quotidien changer petit à petit, mais j’ai appris à réinventer ma façon de vivre. Je me suis entouré d’un réseau solide, et je trouve du réconfort dans les petits progrès. Il y a des jours difficiles, bien sûr, mais je continue d’avancer, à mon rythme.
Stéphane
Patient
Être neurologue, c’est bien plus que poser un diagnostic à mes patients.
C’est les accompagner, les rassurer, les écouter.
Mon rôle, c’est d’être là, pour eux, à chaque étape.
Parce que la sclérose en plaques ne se combat pas seul : on avance ensemble, patients et soignants, avec confiance, énergie et espoir.
Renaud
Neurologue