La sclérose en plaques (SEP) est une maladie inflammatoire chronique du système nerveux central qui perturbe la communication entre le cerveau et le reste du corps. Les traitements actuels permettent de réduire les poussées et d’améliorer la qualité de vie des patients. Mieux comprendre la SEP, c’est déjà mieux vivre avec, en tant que malade ou proche.

On parle parfois de maladie du « jeune adulte » car le diagnostic est le plus souvent posé entre 25 et 35 ans. L’âge moyen de diagnostic des personnes atteintes de la SEP est de 30 ans.
72 % des personnes atteintes de la SEP sont des femmes (ratio de trois femmes pour un homme).
Même si la SEP reste une maladie rare chez les enfants et les adolescents, elle concerne en France environ 700 patients âgés de moins de 15 ans, ce qui représente 3 à 10 % des SEP.
Parmi les personnes atteintes de la SEP, 7 % sont diagnostiquées après 50 ans. Les personnes chez qui la pathologie se manifeste pour la première fois après 50 ans présentent un pronostic plus défavorable et des symptômes plus agressifs.
Quelle évolution pour la SEP ?
L’évolution de la sclérose en plaques est très variable d’une personne à l’autre.
Les symptômes varient fortement d’un individu à l’autre, et même au cours de la maladie chez la même personne. Il peut s’agir de troubles moteurs (faiblesse musculaire d’un ou de plusieurs membres), sensitifs (fourmillement, engourdissement), oculaires (baisse de l’acuité visuelle, vision double), de l’équilibre (vertige, instabilité), de la coordination (maladresses), du langage (difficultés d’articulations), cognitifs (difficultés d’attention, de concentration…) ou encore urinaires et sexuels. Cependant, la plupart des personnes atteintes de la SEP ne présentent pas tous ces symptômes, qui peuvent être transitoires et ne se manifesteront pas tous au cours de la vie avec la maladie. Ils dépendent de la zone du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs optiques où se produit l’inflammation.
Une poussée est définie par l’apparition de nouveaux symptômes ou l’aggravation de symptômes déjà existants, pendant plus de 24 heures et en dehors d’une période de fièvre et à distance d’au moins un mois d’une précédente poussée. Elle s’installe en quelques jours (voire quelques heures) et régresse en quelques semaines.
La SEP est une maladie plurifactorielle, dont les causes ne sont encore que partiellement connues. Cependant, certains facteurs de risques pouvant favoriser son développement ont été identifiés. Il s’agit de facteurs génétiques, combinés à des facteurs environnementaux.
D’autres facteurs, comme des agents infectieux (notamment le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable de la mononucléose) ou le microbiote intestinal, jouent un rôle dans la maladie. Leur implication est encore à l’étude.
En revanche, il a été prouvé que les vaccins contre l’hépatite B et le papillomavirus (HPV) ne sont pas un facteur de risque dans la survenue de la SEP.
Le diagnostic de la SEP repose sur un faisceau d’indices, évalués selon les critères de McDonald :
La prise en charge et le traitement de la SEP vont différer selon l’évolution de la maladie et les besoins de chaque personne. S’ils ne permettent pas de guérir la maladie, ils améliorent fortement la qualité de vie des patients.
Actuellement, il n’existe pas de traitement de fond pour les formes progressives de la SEP. Mais les connaissances et les traitements sur la maladie progressent et de nouvelles stratégies thérapeutiques particulièrement prometteuses pourraient changer la donne dans les années à venir.
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À noter également que, au-delà de l’aspect purement médical, une prise en charge psychologique est recommandée au moment de l’annonce du diagnostic et au cours de l’évolution de la maladie, pour les malades mais aussi pour leurs proches et/ou leurs aidants.
En conclusion, la sclérose en plaques est une maladie qui peut retentir sur tous les projets de vie (emploi, couple, grossesse, emprunts...) et son diagnostic représente un véritable bouleversement personnel, familial, social et professionnel.
Néanmoins, il est tout à fait possible de construire sa vie avec une SEP, de faire des projets. Il faudra parfois trouver des aménagements spécifiques, faire appel à des aides ciblées, mais vivre avec une SEP, c’est possible !