Recevoir un diagnostic de sclérose en plaques soulève de nombreuses questions, entre soulagement, inquiétude et incertitude sur l’avenir. Comprendre les étapes du diagnostic et les formes d’évolution permet de mieux vivre avec la maladie et d’envisager son quotidien et son avenir.
Que la maladie soit rémittente ou progressive, son évolution est classée selon les critères de Lublin qui reposent sur l'activité inflammatoire et sur la progression du handicap :
La SEP évolue de manière très hétérogène. Il est actuellement difficile de prévoir son évolution dès le diagnostic. Chaque parcours est unique. Environ 20 à 40 % des patients ne présentent pas de handicap visible après 15 à 20 ans de maladie.
Certains facteurs sont néanmoins associés à un pronostic moins favorable :
Il existe deux grandes formes d'évolution de la sclérose en plaques.
La forme rémittente
Elle touche environ 85 % des patients au début de la maladie. Elle se caractérise par des poussées, c’est-à-dire l’apparition soudaine de symptômes neurologiques, suivies d’une récupération complète ou partielle. Elle débute souvent entre 25 et 35 ans.
Après plusieurs années, la maladie peut évoluer vers une forme secondairement progressive, marquée par une aggravation progressive du handicap, même en l'absence de nouvelles poussées. Toutefois, plus d’un quart des patients n’ont pas de troubles de la marche après 20 ans d’évolution.
La forme progressive primaire
Dès les premiers signes, la maladie évolue lentement indépendamment des poussées. Elle débute plus tardivement (après 40 ans) et concerne environ 15 % des personnes atteintes.
Le syndrome radiologiquement isolé (RIS)
Le RIS (Radiologically Isolated Syndrome en anglais) est défini par la découverte à l’IRM cérébrale ou médullaire de lésions démyélinisantes qui correspondent aux critères radiologiques de la SEP. Le patient n’a pas d’antécédent de poussée et ne présente pas de signes cliniques neurologiques évocateurs d’ une SEP, alors que l’analyse du liquide céphalorachidien ou l’IRM médullaire sont également en faveur du diagnostic de SEP. Le risque de développer une SEP clinique est plus élevé chez ces personnes. Un suivi neurologique et par IRM est recommandé pour surveiller l’évolution comme pour un patient ayant une SEP clinique.
Le diagnostic de la SEP repose sur un faisceau d’indices cliniques, radiologiques et biologiques. L’évolution de la maladie reste imprévisible, mais les connaissances et les traitements progressent. France Sclérose en Plaques accompagne chaque personne tout au long de son parcours, à travers des ressources fiables, des actions de soutien et un engagement constant pour la recherche.